2025 Les Béatitudes dans Saint Luc
Dieu nous crie sans cesse son appel à vivre le vrai bonheur, son bonheur divin !

Saint Luc est couramment présenté comme l’évangéliste qui insiste le plus sur la douceur du Christ, sur la bonté et la miséricorde divine.
Et pourtant, au lieu des 8 Béatitudes rapportées dans les évangiles de St Matthieu et de St Marc,
Luc n’en donne que 4, et les lie aussitôt avec 4 malédictions.

En fait saint Luc nous présente sans fard les exigences de l’amour du Christ.
Parce qu’il nous aime plus que nous ne pouvons l’imaginer,
et parce qu’il nous veut semblables à Lui,
le Seigneur Jésus insiste sur la nécessité absolue de rentrer dans son mystère,
dans le mystère de sa vie offerte et donnée jusqu’au bout
pour le salut de ceux qui étaient encore ses ennemis.
Être chrétien, c’est vraiment accepter de tout donner, à jet continu toute une vie,
pour collaborer à l’oeuvre d’amour du Christ.

St Paul nous a rappelé que notre vie n’a de sens qu’étroitement unie à celle du Christ :
Nous proclamons que le Christ est ressuscité d’entre les morts ;
alors, comment certains d’entre vous peuvent-ils affirmer
qu’il n’y a pas de résurrection des morts ?
Car si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n’est pas ressuscité.

Et par la bouche du prophète Jérémie, Dieu avait clairement annoncé :
Maudit soit l’homme qui met sa foi dans un mortel,
qui s’appuie sur un être de chair,
tandis que son cœur se détourne du Seigneur.
Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur,
dont le Seigneur est la confiance.

Mais ne nous trompons pas,
ce qui compte, ce n’est pas la pauvreté en soi, ce ne sont pas la faim et les larmes pour elles-mêmes.
Ce qui compte, c’est de rencontrer, de connaitre et d’aimer vraiment le Christ
au point de partager sa vie, de le laisser vivre en nous ses joies et ses épreuves.

Mettre notre foi dans le Christ,
c’est partager son détachement des biens matériels
pour chercher d’abord l’accomplissement de la volonté du Père,
c’est avoir faim de Dieu et de sa justice,
c’est rester insatisfait tant qu’on a pas réalisé ce qui plait au Père.
c’est accepter de pleurer sur la peine des autres sans nous blinder d’indifférence,
c’est enfin accepter joyeusement la persécution si elle vient au nom du Christ.

Oui, je sais, à première vue, c’est peu attirant,
et pourtant, le Christ a vécu lui-même à la perfection ces Béatitudes.
Il ne cesse d’exercer une sorte de fascination, une attirance douce et forte
pour que beaucoup d’amis, hommes et femmes,
se passionnent avec lui pour le salut de tous leurs frères.

Au cours des messes, chaque dimanche,
le Seigneur Jésus nous redit son amour, nous fait la cour, s’adresse sans cesse à notre coeur.
Face à ses déclarations d’amour répétées, qu’allons nous faire ?

La vie chrétienne n’est pas d’abord une affaire de morale, de choses à accomplir,
mais elle est le résultat d’une rencontre avec le Christ vivant, d’une découverte amoureuse
et d’une aventure magnifique avec la personne parfaite qui veut nous combler de lui-même.
La difficulté vient de notre ignorance du Christ, de notre méconnaissance,
d’une foule d’idées faussses qui nous freinent dans notre réponse d’amour.

Permettez-moi aujourd’hui de vous inviter à la vie mystique.
Ce n’est pas un gros mot, il ne s’agit pas d’une affaire de gens perdus dnas leurs rêveries.
Il s’agit juste de la plus belle des rencontres qui soient.
Il s’agit de faire l’expérience de Dieu, de rentrer vraiment en relation, en communion avec Lui.

N’hésitez pas !
Profitez de cette messe pour dialoguer coeur à coeur avec Lui,
pour lui dire que vous êtes intéressés par le bonheur qu’il vous propose.
Laissez-le vous partager sa propre vie.
Découvrez au fur et à mesure qu’il vous partage les pensées et les sentiments divins de son coeur.

Et petit à petit, le plus souvent sans vous en rendre compte, vous lui ressemblerez.