Jésus vient sauver tous les hommes et tout dans l’homme.
L’onction des malades, les prières de délivrance et de guérison
Dans la 1ère lecture, le prophète Job nous rappelle
que l’épreuve et la souffrance sont le lot commun de toute l’humanité :
Vraiment, la vie de l’homme sur la terre est une corvée !
Et Job exprime le désir profond de tous ceux qui sont écrasés par le mal :
Souviens-toi, Seigneur : ma vie n’est qu’un souffle,
mes yeux ne verront plus le bonheur.
Sans savoir comment, l’homme attend son salut de Dieu,
qui a mis en nous cette soif de bonheur, qui est le propre de tout homme.
La réponse de Dieu, c’est Jésus, c’est la venue du Sauveur dans le monde.
Le premier chapitre de l’évangile de saint Marc nous décrit la première journée de ministère du Seigneur à Capharnaüm :
Jésus vient sauver les hommes en les guérissant dans leurs corps et dans leurs âmes,
afin de les rétablir dans leur vocation divine de service de leurs frères.
Jésus guérit la fièvre de la belle-mère de Simon qui la clouait au lit, et lui permet de se remettre au service des autres.
Le soir venu, Jésus guérit tous les malades qu’on lui amène, et délivre aussi tous les possédés.
Et Jésus, manifestement dès le premier jour, ne veut pas se contenter de sauver le petit cercle de ceux qui l’entourent :
Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ;
car c’est pour cela que je suis sorti. » Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons.
Jésus est comme sorti de la Trinité, sorti d’auprès du Père, pour venir à notre rencontre sur cette terre de souffrance afin de porter sur lui nos épreuves et de nous sauver.
Jésus est venu pour sauver tous les hommes.
Ce qu’il a commencé durant ses trois années de vie publique en Israël, il a voulu que son Eglise étende sa présence et son action de salut à tous les temps et à tous les lieux.
Saint Paul en est un témoin impressionnant.
Il écrit aux Thessaloniciens : Frères, annoncer l’Évangile,c’est une nécessité qui s’impose à moi.
Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! … c’est une mission qui m’est confiée.
Alors quel est mon mérite ? C’est d’annoncer l’Évangile sans rechercher aucun avantage matériel…
Libre à l’égard de tous, je me suis fait l’esclave de tous afin d’en gagner le plus grand nombre possible. Avec les faibles, j’ai été faible, pour gagner les faibles.
Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns.
J’ai honte pour moi et pour nous : avons-nous la même ferveur, le même zèle ?
J’ai peur que nous n’ayons pas encore perçu la grandeur et la noblesse de l’amour de Jésus pour tous les hommes.
Ce que Jésus a fait à Capharnaüm il y a 2.000 ans,
il attend que nous le laissions faire la même chose à travers nous à Laval en 2024.
Comme lui, nous devons être attentifs aux souffrances de ceux que nous rencontrons aussi bien dans leurs corps que dans leurs âmes.
Dans la panoplie des moyens que Jésus nous laisse, il y a plusieurs niveaux.
Aux prêtres revient de donner sans compter les sacrements, en particulier l’onction des malades et la confession.
Par l’onction des malades, Jésus lui-même vient à la rencontre des malades pour les toucher dans leur corps et leur faire du bien.
Par la confession, Jésus veut pardonner aux pécheurs et les guérir des blessures de leurs âmes.
Par le ministère des prêtres exorcistes, Jésus libère de l’oppression atroce de Satan ceux qui sont torturés dans leurs corps et dans leurs âmes.
N’ayez jamais peur de déranger un prêtre pour cela : un prêtre ne s’use que si on ne s’en sert pas !
Mais ce ministère de salut n’est pas réservé qu’aux prêtres.
Il y a aussi toute une panoplie de prières à disposition des fidèles pour les cas moins extrêmes
afin de demander la protection, la délivrance ou la guérison.
Il y a 5 ans, le Service National de Pastorale liturgique a publié un livre très bien fait sur le sujet.
Cela s’est malheureusement beaucoup perdu dans le peuple chrétien.
Mais les besoins croissants des fidèles font naitre de nouvelles demandes.
J’ai constaté plusieurs fois des miracles dans ma vie de prêtre,
obtenus par la prière fervente de toute la paroisse, ou d’un groupe plus restreint.
Dans les mois et les années à venir, nous aurons à nous réapproprier ces prières communes où se réalisent la parole du Christ :
Là où deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je suis présent au milieu d’eux.
Si vous vous mettez d’accord pour demander quelque chose au Père en mon nom, il vous exaucera. C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples.
Bien sûr, il faudra un peu de formation et de discernement,
pour éviter certaines dérives qui peuvent s’observer ici ou là,
mais il s’agit bien d’une volonté du Seigneur qui est venu sauver tous les hommes
et tout dans l’homme, toutes les parties de l’homme,
aussi bien dans son corps, dans son coeur, dans son esprit que dans son âme.
Je vous invite donc à vous poser la question :
Quelles sont les situations de souffrance en moi ou chez ceux qui m’entourent que nous pourrions confier à la miséricorde de Jésus ?
Si vous en manifestez le besoin, je vous indiquerai des modalités de prière de protection, de délivrance ou de guérison.
Amen !