L’Apocalyse de Saint Jean nous dévoile le projet d’amour de Dieu sur l’humanité.
Ce projet, c’est l’humanité entière rassemblée dans l’Eglise.
Les actes des Apôtres nous en montrent la réalisation dès le début de l’Eglise,
et Jésus dans l’évangile nous redit solennellement le fondement de l’Eglise ;
c’est le commandement nouveau de l’amour mutuel, comme Lui Jésus nous a aimés.
Nous en tirerons les conclusions pour notre vie paroissiale à Ste Thérèse.

L2 Apoc 21, 1-5a Le projet divin révélé à St Jean : la volonté universelle du salut. Ce qui résume tout : Alors celui qui siégeait sur le Trône déclara : « Voici que je fais toutes choses nouvelles. »
4 points clés :
* la création nouvelle et l’absence de mer (refuge des forces du mal)
* des hommes rassemblé dans l’harmonie d’une ville sainte, d’une cité parfaite, la Jérusalem céleste
* le mariage d’amour entre Dieu et l’humanité.
* la disparition de la mort, de la souffrance et du mal.

Les actes des Apôtres nous en montrent la réalisation dès le début de l’Eglise, L1 Actes 14 :
C’est la conclusion et la relecture de l’accomplissement de la mission reçue de l’Esprit Saint et mise généreusement en application. Une fois arrivés, ayant réuni l’Église, ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi.
Et cela répond au texte de dimanche dernier : C’est à vous d’abord qu’il était nécessaire d’adresser la parole de Dieu. Puisque vous la rejetez et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, eh bien ! nous nous tournons vers les nations païennes.
C’est bien la réalisation du commandement de Jésus au jeudi de l’Ascension :
Allez dans le monde entier, de toutes les nations, faites des disciples, apprenez-leur à garder les commandements que je vous ai donnés, et baptisez les au nom du Père et du Fils et du St Esprit.

Dans l’évangile, Jésus nous donne solennellement le fondement de la vie de l’Eglise : le commandement nouveau de l’amour mutuel, Nous devons nous aimer comme Lui, Jésus, nous a aimés. Evangile Jean 13 :
* Juste après le lavement des pieds et la sortie de Judas pour aller trahir Jésus ,
Jésus respire parce que la présence de Judas ne l’oppresse plus et que la passion vient d’être déclenchée.
Jésus peut enfin parler librement à des hommes de bon esprit, de bonne volonté.
Jésus se réjouit parce que son Père va être glorifié à travers sa passion,
qui va manifester son amour extraordinaire pour son Père, et l’amour de Dieu pour chacun.

* Jésus nous donne aussi son commandement nouveau de l’amour mutuel.
Vivre en chrétien, partager la vie divine de Jésus ressuscité, c’est nous aimer les uns les autres.
Nous aimer comme Jésus nous a aimés. C’est une exigence extrême, divine.
Avoir foi en Jésus ressuscité donne un style de vie chrétien au sein de nos communautés.
On doit y respirer un air de famille. C’est toute la raison d’être des paroisses.
Si le premier cercle de relations, c’est la famille, le deuxième cercle, c’est la paroisse.
Après la décadence et l’écroulement de l’Empire Romain, dans le chaos des invasions barbares,
c’est autour des paroisses et des couvents de moines, c’est autour de ces communautés de frères,
que s’est reconstruite l’Europe, cette fois-ci sur des bases chrétiennes.
Aujourd’hui, la France compte 38.000 communes, bien plus que tous les pays voisins.
Dans leur quasi-totalité, ces communes de France se sont construites autour d’un clocher.
Au départ, ce sont les communautés chrétiennes qui ont formé l’ossature humaine des communes.
Aujourd’hui, ce tissu chrétien autour des clochers termine de disparaitre.
Le lien social se distend de partout.
Raison de plus pour reconstruire des paroisses qui soient des coeurs vivants, des poumons de la vie sociale et des lieux de charité fraternelle.
C’est la raison d’être des fraternités paroissiales que nous poursuivons en les diversifant.

En vue d’accomplir le commandement nouveau du Seigneur, je veux donc insister ce dimanche, sur ce que cela implique concrètement dans la vie d’une paroisse. Faire de nos paroisses de vraies communautés fraternelles est un travail constant, toujours à renouveler et à poursuivre.
Pour cela, il faut chasser absolument toute forme de mauvais esprit.
Ceux qui nous regardent, et qui se posent des questions sur la foi, sont plus nombreux que nous le croyons. Pour qu’ils aient envie de faire partie de la famille, il faut que notre cœur et notre bouche excluent toute forme de mensonge, de médisance, de calomnie ou de dureté.

Beaucoup plus positivement, il s’git de dépasser la seule philanthropie commune à tous les hommes.
Il faut atteindre la véritable charité. Il s’agit de regarder nos frères avec le regard même de Dieu,
et les considérer vraiment comme des frères et des sœurs.
Quelques pistes concrètes :
– Etre profondément attentifs aux membres de notre communauté paroissiale
– Accepter les autres comme ils sont : non pour laisser faire n’importe quoi, mais en supportant mutuellement nos défauts pour marcher ensemble vers la sainteté.
– Garder toujours un a-priori positif sur nos frères.
– Prendre des nouvelles les uns des autres.
– Assumer sa part de responsabilité au sein de la communauté paroissiale. C’est l’affaire de tous.

Surtout, et c’est le but des fraternités paroissiales ;
Développer en dehors de la messe des rencontres entre chrétiens pour :
Se retrouver dans l’amitié / – Prier ensemble
Approfondir sa formation chrétienne : un adulte qui n’a pas mis à jour sa foi depuis le catéchisme ressemble à une voiture dont le moteur tourne à 10.000 tours/minute en première, sans qu’on ait jamais pensé à enclencher une vitesse supérieure. En général, le moteur ne tient pas longtemps… De la même façon, il ne faut pas s’étonner d’avoir une foi pratiquement éteinte si on n’a rien fait pour l’entretenir ou la raviver.
Partager ses joies et ses peines et pouvoir compter sur un soutien réel et chaleureux des frères et sœurs dans les épreuves. La charité doit déboucher sur des actions très concrètes envers ceux qui nous entourent.
Voilà, rapidement brossé, une traduction concrète de l’amour mutuel à notre portée. Amen.