Nous aimons déjà tous le Seigneur, puisque nous sommes venus à sa rencontre à cette messe.
Mais nous ne le voyons pas directement, c’est seulement dans la foi que nous savons qu’au cours de cette messe, il nous parle et qu’il se donne à nous en communion.
Alors, allons jusqu’au bout de notre démarche :
quand est-ce que nous le verrons définitivement, face-à-face ?
Ayons un grand désir de sa venue définitive pour la rencontre directe qui ne finira pas !
Nous attendons la venue finale de Jésus dans la gloire, qui sera la fin de ce monde tel que nous l’avons connu.
En ce temps-là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue.
La fin du monde, la fin de l’histoire, c’est la venue du Christ en gloire,
c’est la rencontre définitive de l’humanité avec Jésus en personne, dans sa chair ressuscitée.
Certes, cette venue coïncidera avec un temps de grande détresse,
mais ce qui est sûr, c’est le retour du Christ avec gloire et puissance, qui réunira son peuple tout entier.
Et une autre chose est tout aussi certaine : Quant à ce jour et à cette heure-là,
Nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père.
Je trouve cela très rassurant :
Toute prétention de prédire la date imminente de la fin du monde est vaine et absurde.
Les Témoins de Jéhova ou d’autres sectes, ou même certains chrétiens, se rendent malades et rendent malades les autres en paniquant à l’idée d’une fin du monde toute proche.
Quant au fait que, pas même le Fils ne connaît le jour et l’heure de la fin du monde,
cela ne remet pas en cause la divinité du Christ, mais cela nous indique que, dans son humanité,
Jésus lui-même n’a pas pour mission de nous le communiquer.
Dieu le Père a dit à son Fils – c’est mon ange qui me l’a rapporté – : Ne le leur dit pas ! Soit ils risquent de ne plus faire d’effort pour aimer, soit ils vont sécher de terreur ! Ils verront bien quand cela arrivera !
A Dans la liturgie, nous ne cessons pas de l’affirmer :
* nous le chantons à chaque messe, d’une façon ou d’une autre, lors de l’anamnèse, aussitôt après la consécration, lorsque nous interpellons directement le Christ ressuscité vraiment présent sur l’autel en rappelant toujours trois choses : sa mort, sa résurrection, et notre attente de son retour définitif.
Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamons ta résurrection,
nous attendons ta venue dans la gloire !
* Nous le disons tous les dimanches dans le Je crois en Dieu, en parlant du Seigneur Jésus :
il est assis à la droite du Père, d’où il reviendra pour juger les vivants et les morts. ou encore :
il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts, et son règne n’aura pas de fin.
Que faisons-nous de particulier ce dimanche ? Nous attendons la venue définitive du Christ !
Nous attendons avec impatience et joie le retour définitif de Jésus bien visible,
pour le voir tel qu’il est, face-à-face, pour le contempler de près, pour l’aimer sans limite.
B Ce retour peut être envisagé de deux façons :
● Au jour de notre propre mort :
● A la fin du monde, la fin de l’histoire, qui coïncidera avec le retour visible du Christ en gloire, la résurrection de tous les morts et le Jugement dernier :
Rayons les caricatures sur la fin du monde : c’est la réponse à notre soif de vérité et de justice.
Ce sera surtout la réponse définitive à notre soif d’amour,
en profitant pleinement et définitivement de la communion avec Jésus.
C Le prophète Daniel nous donne deux critères des dispositions intérieures nécessaires pour être prêts à accueillir Jésus quand il viendra, pour être à la hauteur de son amour :
Ceux qui ont l’intelligence resplendiront comme la splendeur du firmament,
et ceux qui sont des maîtres de justice pour la multitude brilleront comme les étoiles pour toujours et à jamais.
Ceux qui ont l’intelligence resplendiront comme la splendeur du firmament :
pas d’abord les forts en maths, mais ceux qui ont l’intelligence de Dieu !
C’est à la portée de tous, parce que Dieu donne son Esprit-Saint à tous.
Oui, nous pouvons saisir des aspects importants du projet de Dieu sur notre monde, si nous faisons attention avec bon esprit. Il s’agit de sentir, comme instinctivement, ce qui plaît à Dieu, le bien qu’il attend de moi dans cette circonstance concrète.
Oui, un jour, l’amour de Dieu nous illuminera de l’intérieur,
alors, pourquoi ne pas nous laisser faire dès maintenant ?
Ceux qui sont des maîtres de justice pour la multitude brilleront comme les étoiles.
Le maître de justice, c’est celui qui fait ce qui plaît à Jésus en Le servant, Lui Jésus, dans le prochain.
Vivre en chrétien, c’est être toujours prêt à accueillir Jésus.
C’est le reconnaître dans toutes les venues, dans tous ses passages dans notre vie.
Si nous voulons vivre le retour en gloir edu Christ dans la paix et dans la joie,
il faut nous entrainer à le reconnaître et à l’accueillir dans toutes ses venues intermédiaires :
Il y a trois grandes sortes de venues intermédiaires de Jésus :
– dans la liturgie, cad dans la messe, dans les autres sacrements, dans les autres manières de prier.
– dans la rencontre avec d’autres chrétiens, en dehors de la messe et en dehors de l’église, pour échanger entre nous sur ce que Jésus a déjà fait pour nous.
– d’une façon spéciale dans le pauvre, dans celui qui souffre d’une façon ou d’une autre,
cf. le bienheureux Cottolengo à Turin, fondateur d’un hôpital pour les pauvres : s’approcher du lit du malade comme on s’approche de l’autel : avec le même amour, avec le même respect et la même attention.
Ce qui compte aux yeux de Dieu, c’est d’accomplir fidèlement notre devoir d’état,
c’est de remplir d’amour de Dieu et du prochain tout ce qu’il nous est donné de vivre,
sans nous laisser abattre par les mauvaises nouvelles.
Ce qui fonde notre paix, c’est que, même au milieu des épreuves,
le Christ est proche, il est à notre porte. Oui, le ciel est déjà commencé !