Touchons le Cœur de Dieu dans sa Miséricorde !

Le 2ème dimanche de Pâques est le Dimanche de la Miséricorde divine. La Miséricorde divine, c’est le Cœur de Dieu qui se penche sur la misère de l’homme pour y mettre un terme. C’est la toute-puissance de l’amour de Dieu qui vient mettre une limite infranchissable au mal, qui vient le vaincre et l’effacer par un amour surabondant. C’est une autre traduction du mystère de Pâques.
Le premier signe de la résurrection du Christ, c’est l’expérience de sa présence : Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. C’est vrai aussi pour nous à chaque messe, puisqu’il est ressuscité, puisqu’il est vivant en ce moment, avec son corps.
Immédiatement, Jésus répand son souffle sur eux, il leur transmet son Esprit-Saint dont il est lui-même rempli, pour donner à son Eglise le pouvoir de remettre les péchés. C’est un cadeau divin. La confession, c’est le sacrement de la miséricorde. Seul Jésus peut nous débarrasser des sacs poubelles qui empuantissent notre âme et qui nous privent de la vraie joie. Et ce pouvoir est confié à ses prêtres.
Et la constatation par Thomas du cœur transpercé nous fait entrevoir la miséricorde divine dont elle est le signe. Dieu seul peut poser une limite infranchissable au mal. Dieu peut changer les cœurs.
Nous pouvons collaborer avec le Christ de trois façons :
– en implorant la miséricorde divine, source infaillible d’espérance,
– en prenant notre part d’épreuves pour mettre une limite au mal,
– en exerçant la miséricorde à notre tour par l’ouverture du cœur.

Don Pierre-Alphonse FRAMENT, curé de Ste Thérèse à Laval.

Homélie 2025
Au passage de Pierre, son ombre couvrait l’un ou l’autre,
Et tous les gens malades ou tourmentés par des esprits impurs étaient guéris.

Message
La vie de Jésus ressuscité, sa miséricorde, passe dans ses disciples, à ceux qui ont foi en Lui.

Accrocher :
Au passage de Pierre, son ombre couvrait l’un ou l’autre,
Et tous les gens malades ou tourmentés par des esprits impurs étaient guéris.
Ce passage de la parole de Dieu est-il seulement une belle histoire vraie du passé,
ou bien cela nous concerne-t-il nous aussi aujourd’hui ?

Annoncer le message
Un premier élément de réponse nous est apporté par St Jean l’évangéliste.
Dans l’Apocalypse, cad La révélation, Jean a une vision du Christ :
Quand je le vis, je tombai à ses pieds…, mais il posa sur moi sa main droite, en disant :
« Ne crains pas. Moi, je suis le Premier et le Dernier, le Vivant :
j’étais mort, et me voilà vivant pour les siècles des siècles ;
je détiens les clés de la mort et du séjour des morts.
Écris donc ce que tu as vu, ce qui est, ce qui va ensuite advenir. »
Ce qui nous est révélé dans la Parole de Dieu est valable tout au long de l’histoire,
donc encore aujourd’hui !
Jésus révèle à Thomas la miséricorde divine en lui faisant toucher du doigt son coeur ouvert.
Et Jésus continue à manifester aujourd’hui cette même miséricorde à tous ceux qui ont foi en lui, par l’intermédiaire de ses disciples, .

Ce que Jésus a fait dans sa miséricorde, et qu’il a poursuivi à travers saint Pierre,
il veut le continuer encore à travers nous, son Eglise.

Annoncer le plan
Tous les éléments de ces lectures se retrouvent aujourd’hui.
le dimanche, le jour du Seigneur,
l’importance d’une foi vivante,
la miséricorde.

Dérouler le plan
le dimanche, le jour du Seigneur.
St Jean nous rapporte dans l’évangile deux apparitions de Jésus ressuscité à ses disciples.
Elles ont lieu à 8 jours d’écart le premier jour de la semaine juive, c’est-à-dire le dimanche.
Jésus met lui-même en place le rythme de la messe dominicale.
Tous les jours, nous prions et nous faison l’expérience de l’amour de Dieu,
mais par volonté divine, nous sanctifions le dimanche, le jour de la résurrection,
en vivant la rencontre avec Jésus la plus réelle qui soit, la messe.
Apprenons ou réapprenons à vivre le dimanche comme une expérience très réelle d’une rencontre avec Jésus ressucité.
Quand je le vis, … il posa sur moi sa main droite. nous dit saint Jean.
Quel signe d’amitié intime et familière, quelle proximité nous est offerte avec Jésus !
Nous profiterons de nos messes à la mesure de notre foi dans la résurrection et la proximité amicale et familière du Seigneur.
A quoi bon venir à la messe, si nous n’y rencontrons pas vraiment Jésus ?

l’importance d’une foi vivante
* C’est la cohérence du témoignage unanime des apôtres présents au soir de Pâques qui va toucher le coeur de Thomas l’incrédule qui était absent la première fois.

* Et la réponse de Thomas est effectivement une réponse de foi : Mon Seigneur et mon Dieu !
Thomas voit et touche un homme vraiment mort et bien vivant maintenant,
et il reconnait dans la foi que cet homme est Dieu.
Cela est valable pour nous comme pour St Jean à qui, dans l’Apocalypse, Jésus se révèle comme un Fils d’homme : J”étais mort et me voilà vivant pour les siècles.

* C’est le témoignage vivant des chrétiens rassemblés sous le portique de Salomon au Temple de Jérusalem qui permet à Jésus de se rendre présent et visible aux juifs de l’époque, qui amène à Pierre les malades et les possédés.
Le fait qu’ils soient rassemblés sous le portique de Salomon est le signe de leur exclusion des parties plus avancées du Temple.
Ils sont déjà persécutés et mis à l’écart par les grands-prêtres et les pharisiens.

* Même minoritaires dans la société française et parfois moqués pour notre foi,
ce sont bien nos communautés vivantes et fraternelles qui témoignent de Jésus ressuscité,
bien vivant et agissant à Laval cette année.
Nos fraternités paroissiales ont vocation à se poursuivre pour étendre cette présence du Christ partout dans nos quartiers et nos réseaux de relation :
Quand 2 ou 3 sont réunis en mon nom, je suis présent au milieu d’eux ! dit Jésus dans l’évangile.

la miséricorde.
De quoi témoigne une communauté chrétienne ?
De la miséricorde divine, qui est une autre traduction du mystère de Pâques.
St Jean-Paul II donnait cette définition de la miséricorde divine :
C’est la toute-puissance de l’amour divin qui vient mettre une limite infranchissable au mal !

– c’est d’abord le pardon offert dans le Sacrement de Pénitence et de Réconciliation.
La confession, c’est le sacrement de la miséricorde, la libération du fardeau des péchés.
Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »
Après ces paroles de Jésus, qui peut oser dire que Jésus n’a pas voulu instituer le sacrement de la confession. ? Comment pouvons-nous parfois mépriser le don de Dieu ?

Quand Saint Pierre guérit simplement par son ombre les malades et les possédés,
il s’agit clairement d’uen action divine qui dépasse très largement les capacités humaines de Pierre.
Dieu se plait à agir à travers son Eglise, à travers chacun des croyants que nous sommes.
A nous de faire en communauté ce qui est à notre portée, en croyant que Jésus se plaira à manifester sa miséricorde aux hommes à travers nos pauvres efforts.
Nous sommes des collaborateurs conscients et généreux de Dieu. Ne l’oublions jamais !
A nous d’annoncer aux hommes la miséricorde, en particulier en offrant aux hommes de recevoir la communion, le pardon des péchés, l’onction des malades, ou la prière de délivrance et d’exorcisme.

Enfin, et c’est absolument à la portée de tous, nous devons offrir aux hommes la charité de notre coeur, au minimum l’attention, le contact, le dialogue amical avec le sourire, et tout ce que nous pourrons faire en plus.

Activer
Oui, ce dimanche, comme Thomas,
Jésus nous invite à découvrir le fond de son coeur, qui est la miséricorde,
l’amour fou de Dieu pour chaque homme.
Dieu nous invite au fond de son coeur.
Il veut que nous aimions comme Lui,
que nous le laissions aimer nos frères à travers notre ceur.

Amen