La Tentation de Jésus au désert et sa victoire sur Satan
sont notre combat et notre victoire grâce à la force de la Parole de Dieu.

Chers frères et soeurs, en ce premier dimanche de Carême,
ayons bien conscience que ce Carême n’est pas seulement le nôtre,
mais celui du Christ tout entier, de Jésus qui est la tête, et de chacun de nous, les membres de son corps. Ce carême, c’est Jésus qui le vit en nous.

C’est le dimanche du combat spirituel et de la victoire sur le démon.
La tentation de Jésus au désert nous montre que, dans nos épreuves et nos combats spirituels, nous ne sommes jamais seuls. Jésus les vit et les gagne en nous.
4 remarques
1ère remarque : Le Carême est d’abord une initiative divine.
Après son baptême, Jésus, rempli d’Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ;
dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable. C’est l’Esprit Saint qui pousse Jésus au désert de la tentation,
et qui nous fait entrer en Carême pour vaincre nous aussi le tentateur.
Le combat spirituel fait partie intégrante de la vie chrétienne.
Si nous ne l’avons pas provoqué par notre faute, il ne faut jamais avoir peur du démon.
Uni à Dieu, en Jésus, nous sommes sûrs d’être vainqueurs.
2° remarque : Il y a bien un combat spirituel :
Le combat spirituel contre le démon est une partie incontournable de toute vie chrétienne.
Si pendant un temps, certains ont douté de l’existence de Satan -même au sein de l’Eglise-,
la réalité revient en force. Nous sommes obligés de constater, aussi bien en nous qu’autour de nous, l’influence réelle de l’esprit du mal sur les coeurs, indépendamment de toute visibilité extérieure.
Vous ne verrez pas Satan avec des cornes et crachant le feu par les narines,
mais vous constatez son action permanente pour détruire la paix, l’amour et la vie parmi les hommes.
3° remarque :
Jésus a été tenté. Et Jésus n’a jamais commis de péché. La tentation n’est pas le péché !
Le premier mouvement ressenti dans mon âme n’est pas un péché, même si Satan va essayer de me troubler avec cette idée.
C’est seulement dans un deuxième temps, si je consens à l’idée qui me traverse, si je m’y complais, si je veux la mettre en application, que je vais alors commettre un péché. Attention au fusil à 2 coups !
4° L’arme absolue, c’est la Parole de Dieu parfaitement intégrée.
On ne discute pas avec satan, on lui cloue le bec avec une parole de Dieu.
Et même si satan lui-même cite la Bible, l’Esprit Saint ne permettra pas que nous soyons déstabilisés.

Première tentation: sur l’avoir : se repaître et s’estimer comblé avec les biens matériels.
« Change ces pierres en pain ». Et Jésus répond en citant la Parole de Dieu : L’homme ne vit pas seulement de pain. Notre vie va bien au-delà de posséder des biens matériels.
L’homme est fait pour bien plus grand, pour l’union à Dieu lui-même.

Deuxième tentation : sur le pouvoir, la domination, la gloire.
« Je te donnerais tout pouvoir, toute la gloire des royaumes de la terre, si tu te prosternes et que tu m’adores ». Cette tentation est beaucoup plus grave, car elle touche les besoins psychologiques qui sont déjà plus nobles que les désirs purement matériels.
Jésus est venu pour sauver le monde, pour étendre son royaume de justice à tous les hommes.
Ce que Satan propose à Jésus, c’est d’arriver à ce but par n’importe quel moyen, en détournant la prière humaine d eJésus en adoration de satan.
C’est de ne plus voir que le résultat, au mépris de Dieu, en prenant de smoyens intrinséquement pervers..
Remarquez aussi que Satan est un gros menteur quand il affirme être le maître du monde.

Troisième tentation: L’orgueil spirituel : « Jette-toi en bas, car Dieu a promis de te sauver ».
Prétendre mettre Dieu à son service. Prétendre lui dicter sa conduite.
C’est la plus grave des tentations, car c’est la perversion de notre rapport avec Dieu.

La première forme de cette tentation ressemble à la magie.
Mettre Dieu en demeure de faire ce qui nous plaît. Sommer Dieu de nous faire réussir, de nous éviter les ennuis. « Si Dieu existe, comment cela peut-il m’arriver »?
C’est vouloir détourner la puissance de Dieu à notre profit, en faire un magicien tout-puissant, mais pas un père, ni un ami. C’est prétendre le mettre à notre service.
Encore plus fort, c’est la tentation de nous ériger en conseiller de Dieu, lui dire ce qu’il devrait faire,: « si tu es Dieu, fais ceci ». « J’ai prié, et tu ne m’as pas exaucé… Tu n’as pas fait ma volonté, donc tu n’existes pas ». C’est la tentation permanente de soumettre Dieu au tribunal de notre raison.

L’autre forme de cette tentation est de provoquer Dieu, de le tenter par un faux abandon à sa Providence. « Il suffit que je te prie, et tout ira bien; je n’ai plus rien à faire; rien ne peut m’arriver ».
Il y a un abandon, une confiance en Dieu qui naît de la vertu d’espérance.
Mais il y a aussi des abandons que prêche le diable, et qui sont un mensonge et un défi à Dieu,
où je me crois totalement préservé, où je vais tenter Dieu en ne me rappelant pas que je ne suis qu’un homme, et que ma condition de vie est une condition d’homme.
C’est la tentation de tous ceux qui s’engagent dans des entreprises pour lesquelles ils n’ont pas reçu mission de l’Esprit Saint, et qui pourtant se réclameront du nom de Dieu.
C’est celle aussi tous ceux qui se scandalisentt de la part immense laissée au mal physique et moral dans notre monde, parce qu’ils ne voeint plus que cela, en manquant du regard de foi qui seul peut nous aider à discerner le blé du Royaume de dieu qui pousse sans faire de bruit.

Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu !
Le Carême, c’est le temps pour redevenir un enfant devant Dieu, pour lui renouveler complétement notre confiance.
Oui, Seigneur, Je le crois, ma vie est la plus belle, parce que c’est toi qui l’a choisie pour moi. Et j’accueille d’un même coeur les joies comme les épreuves que tu voudras bien me partager dans ta tendresse ! Amen.