Dieu nous a choisis dans le Christ et nous envoie en mission pour être prophètes.
Nous permettons à ceux que nous rencontrons d’expérimenter l’humanité du Christ,
à travers nous et à travers les sacrements.
Ce dimanche, le Seigneur nous rappelle qu’il nous a établis prophète comme lui,
Il nous rappelle notre devoir missionnaire.
C’est quelque chose qui a disparu de la conscience des catholiques en France à cause du climat ambiant très fort de laïcité mal comprise, qui sous-entend que nos opinons religieuses doivent être strictement enfermées dans la sphère privée.
Alors que la vraie liberté religieuse permet à chacun de témoigner de sa foi autour de lui. Et cela n’est en aucun cas un manque de respect de la liberté de l’autre.
La foi chrétienne est une proposition d’amour de la part de Dieu, et elle attend une réponse libre de chacun. Par essence, l’évangélisation chrétienne est un droit légitime, et elle inclut nécessairement la respect profond de la liberté des autres.
Jésus envoie ses apôtres en mission 2 par 2, dans le détachement matériel, l’abandon à la Providence
et avec le pouvoir de faire du bien aux hommes dans leur corps et dans leur âme.
Cet évangile s’applique aussi à nous :
Comme le prophète Amos, nous sommes invités a bien prendre conscience que le fait d’être prophète n’est pas le fruit de la naissance ou d’un héritage, mais bien d’un appel de Dieu.
A notre baptême, Dieu nous a appelés par notre nom pour être, comme son Fils Jésus, roi, prêtre et prophète.
En Jésus, dans le Christ, nous sommes appelés à transmettre aux hommes la Parole même de Dieu.
Saint Paul nous fait contempler cet appel de Dieu qui dépasse notre imagination :
Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés
devant lui, dans l’amour. Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ. ….
En lui, nous sommes devenus le domaine particulier de Dieu,
nous y avons été prédestinés selon le projet de celui qui réalise tout ce qu’il a décidé : …
En lui, vous aussi, après avoir écouté la parole de vérité, l’Évangile de votre salut,
et après y avoir cru, vous avez reçu la marque de l’Esprit Saint.
Prenons notre vocation prophètique au sérieux :
Etre prophète ne consiste pas à vouloir prédire l’avenir,
mais à annoncer aux hommes en parole l’amour de Dieu pour eux
et à le traduire simultanément en actes pour le bien de leur corps comme de leur âme.
Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir. Ils expulsaient beaucoup de démons,
faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient.
L’évangélisation commence par l’annonce que notre vie a un sens.
Notre vie sur terre ne trouve son sens qu’en réponse à un appel de Dieu.
Dieu nous invite à découvrir son amour pour nous, et à répondre à cet amour
en Lui rendant un culte et en aimant concrètement nos frères.
L’évangélisation se poursuit par l’annonce de la personne vivante du Christ.
Répondre à l’amour de Dieu passe inévitablement par une relation d’amitié humaine très intime avec Jésus. Le sens de notre vie, c’est que nous sommes aimés de Jésus, et que nous l’aimons en retour.
Dans son évangile, pour parler de lui-même, Jean dit : “Le disciple que Jésus aimait. “
Nous invitons tout homme à gôuter l’amitié du Christ, en témoignat de ce que nous vivons nous-même.
Se convertir signifie se tourner vers Dieu,
entrer réellement dans une relation d’amitié avec Lui, aussi loin qu’il m’y invite.
Il s’agit de profiter de tous les canaux qu’il emploie pour me faire communier à sa vie.
Je ne peux pas en même temps affirmer au Seigneur Jésus que je l’aime
et mépriser les rendez-vous qu’Il me donne à chaque messe.
Essayez de dire à celui ou celle que vous aimez que sa photo vous suffit,
et que vous n’irez pas au rendez-vous !
Une fois qu’on a découvert les trésors fous d’amour qu’il place à notre portée, on ne peut plus s’en passer.
Si nous vivons des sacrements, nous trouverons spontanément les mots pour en donner l’envie à nos frères.
C’est à vous de parler du baptême, de la confirmation, du mariage ou de l’onction des malades à ceux que vous croiserez cet été !
C’est à vous de témoigner à quel point la confession vous a libérés de votre fardeau.
Vous comprenez bien qu’il est inutile de vouloir transmettre la Parole de Dieu
si nous ne sommes pas nous-mêmes enflammés intérieurement d’un véritable amour pour Lui.
Mais n’attendez pas de vous sentir enflammés.
Dès que vous avez une petit peu d’amour pour Jésus, cela suffit pour vivre en prophète :
le feu se transmet sans se diviser !
Être prophète, c’est bien plus que de dire des belles paroles au nom de Dieu.
C’est aussi les traduire concrètement en actes pour nos frères.
Au programme cet été :
1 ouvrir les yeux du coeur sur ceux qui m’entourent,
2 discerner les vrais besoins qui sont les leurs,
3 mettre en oeuvre concrètement des actions que nous serons fiers d’avoir accomplis avec Jésus.
Le pape François parle d’un temps pour voir, d’un temps pour choisir, et d’un temps pour agir.
Tout cela ne sera pas seulement un effort humain, si nous commençons par poser un acte de foi :
Oui le Seigneur m’aime, et il me donne son Esprit en partage :
En lui, Jésus, vous aussi, après avoir écouté la parole de vérité, l’Évangile de votre salut,
et après y avoir cru, vous avez reçu la marque de l’Esprit Saint.
Et l’Esprit promis par Dieu est une première avance sur notre héritage,
en vue de la rédemption que nous obtiendrons, à la louange de sa gloire.
Avec le feu de l’Esprit Saint en nous,
nous renouvellerons les merveilles que le Seigneur Jésus a accomplies par ses Apôtres.
Beaucoup autour de nous à Laval attendent d’être libérés
des fardeaux qui pèsent sur eux matériellement ou spirituellement :
ne les laissons pas manquer des biens que Dieu nous a confiés !